contexte, en savoir plus.

Citation :

Le soleil qui brille, les débardeurs et les mini-shorts, les lunettes de soleil et les glaces à la fraise. Vous savez ce que ça signifie, n'est-ce pas ?! C'est l'été, mes amis ! Cessez de vous emmitoufler avec vos gros pulls et vos grosses écharpes. Dites adieu à la doudoune et aux mitaines. La saison la plus chaude est enfin de retour. Au programme: la plage, l'apéro entres amis et les joies du camping ! Avouez, qui n'a jamais éprouvé ce sentiment de bonheur absolu quand vous vous retrouvez, le premier soir d'été, autour d'un bon verre de whisky, en compagnie de vos amis les plus proches, à rire et à déconner toute la soirée ? Mais qui dit camping dit aussi ces fameuses galères que tout le monde connait... C'est toujours difficile de monter l'auvent de sa caravane, ou de se rendre compte que sa place préférée vient d'être prise par un tout nouveau couple qui ne parle même pas un mot de français. On connait tous ces petits problèmes qui rendent la vie dure au camping, comme monter et démonter la tente Quechua, l'eau froide des douches communes et la galère d'en avoir une de libre, les moustiques pendant la nuit... Mais qui pourrait dire non aux soirées à thème, aux bronzages au bord de la plage, aux séances d'aquagym avec ce coach sportif super canon que votre mari déteste par dessus tout ? Profiter du plein air, aller à la douche avec ses petites tongs en plastique, prendre un bain de minuit, partager et respecter les blocs communs, laver le linge au bac à linge... Les adolescents retrouvent leur amour de vacances, organisent des feus de bois au bord de la mer, et reviendront tard, l'allure un peu chamboulée mais le sourire jusqu'aux oreilles. Le plaisir du camping est toujours présent, et chaque année, les habitués reviennent avec le bonheur de pouvoir faire de nouvelles rencontres et de retrouver toutes ces petites personnes qui donnent vie à cette communauté si chère à leurs yeux. Alors sortez vos maillots de bain deux pièces, vos lunettes de soleil et votre serviette de bain, car à Saint-Tropez, on ne s'ennuie jamais !

Julian Dupont, trente cinq ans, marié, trois enfants, a écrit:

Paris, le 3 février 2012. ♦ Tu sais ce qu'on dit des amours de vacances ? Qu'ils passent et qu'ils ne reviennent pas. Moi, je pense le contraire. Je t'ai rencontré, toi et ta chevelure flamboyante. On n'avait que quinze ans, à l'époque. On était jeunes, on profitait de la vie. Notre premier baiser, là, sur cette plage aux sables fins, je m'en rappelle comme si c'était hier. Tu souriais. Comme si tu étais la plus heureuse de tout l'univers. Et tes yeux scrutaient les miens. Tu me regardais, sans cesse. Comme jamais une femme a pu me regarder. Le temps a passé. Vingt longues années se sont écoulées. J'ai trente cinq ans, un boulot en tant qu'avocat dans un grand tribunal, une merveilleuse femme et des enfants parfaits. J'ai tout pour être heureux. La seule chose qui me manque, c'est toi. Ton sourire, ta délicatesse, nos baisers sur la plage en pleine nuit, les journées à bronzer, à flâner, à rire, à jouer de la gratte. On s'est rencontré trop tôt et trop tard en même temps. J'étais tellement amoureux de toi, si tu savais... Et puis, tu es partie. Tu ne revenais plus au camping parce que tu habitais trop loin. On ne s'est même pas dis au revoir. J'aurais tellement voulu ce dernier baiser. Ce baiser d'adieu comme on en voit dans les films. J'aurais voulu ne serait-ce qu'avoir ton adresse, ton numéro de téléphone. Une photo de toi. Un bout de papier froissé. Quelque chose qui me rappelle à quel point mon coeur brûlait d'amour pour toi, et que tout ceci était réciproque. Tu me manques, et c'est douloureux de se dire ça, après tant d'années passées loin de toi. Nous étions si jeunes, mais j'étais déjà pleinement conscient que ma vie, je la voulais avec toi. Maintenant, il est trop tard. Mais sache que jamais je ne t'oublierais, oh, douce Judith qui a bercé cet été. Je t'aimerais toujours.

Julian.