CHARLIE ▽ take a walk on the wild side.

~ all of the chances i've spent on you.

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" Tu sais, c'est plutôt con comme situation finalement. J'veux dire, je t'ai attendu tellement de temps, sous la pluie, sous le soleil, sous le vent, que finalement je sais plus où me mettre pour continuer. Peut-être que je t'ai cherché au mauvais endroit en fait. Peut-être qu'en fait tu étais derrière la porte derrière moi. En gros, j'suis une pauvre pas douée. Je suis celle qui a mal, et qui ne parvient même pas à panser ses blessures. J'ai les mains qui tremblent Reed, et ça me fait chier. Je suis pas du genre à tomber à genoux devant les autres, encore moins devant toi. Tu le mérites pas, point. Si tu m'aimais vraiment, tu ne m'aurais pas aimée. Tu savais que tu brisais tout ce que tu touchais, alors bas-les-pattes. Fous-moi la paix. Je me sens mal avec toi. Et même quand t'es pas là. En fait, j'ai mal tout court. Depuis que je t'ai rencontré, que ta gueule de faux ange m'a lancé son piège le plus sournois, j'ai mal. Et cette fichue douleur ne veut pas partir. Elle prend un malin plaisir à me ronger, et plus je me tortille sur le sol de mes rêves abandonnés, elle ricane, et se frotte les mains. Derrière tout ça, c'est toi qui tires les ficelles, avoue. Que je peux être bête parfois. Je nous imaginais ensemble, finir nos jours ensemble, t'engueuler même quand t'aurais quatre-vingts balais, et t'embrasser sous les étoiles en te serrant la main. Je nous voyais avec notre marmaille, des mômes qui braillent de partout, et qui t'appelleraient papounet juste pour que tu leur fasses faire un tour d'avion sur tes épaules. Et au lieu de tout ça, qu'est-ce que j'ai eu ? Rien. Rien à part cet enfant que je porte. Et oui, il est encore en route mon beau petit paquet, et hors de question que tu le connaisses. Tu sais, j'avais rien contre le fait que le père de mes enfants soient une épave ; une femme peut toujours sauver la pire des épaves. Mais toi, tu ne t'es pas contenté d'en être une, tu es une épave doublée d'un gros con. Et là, je peux rien pour toi. Tu m'agaces. Je sais, je le répète souvent, bien trop, mais c'est la seule chose qui me vient à l'esprit. Parce que les autres mots sont bloqués. Parce qu'ils passent comme des étoiles filantes, parce que c'est trop compliqué de les rattraper ces imbéciles. Et pourtant, malgré la connerie dans laquelle on vit tous les deux, je peux pas t'imaginer hors de tout ça. Je te vois marchant derrière moi, jamais loin, jamais près. L'ombre dont je veux me débarrasser, le soleil dont je ne peux pas me passer. La pire et la meilleure chose qui me soit arrivée. Alors allume-la cette putain de lumière, et viens me retrouver. Je reviendrais si je le pouvais, mais je suis déjà trop loin. Et puis, ça te ferait trop plaisir que je te tombe dans les bras. Non, viens si tu tiens. À moi, à notre enfant. Merde, je vais devenir obèse par ta faute. Mais je te promets de bien m'en occuper, et de lui dire que son père l'aime, malgré les apparences. Je ne fais que nous sauver Reed, j'espère que tu en as conscience. Parce que tu m'en dois une gros débile. Prends soin de toi. "

La pluie battait son plein au dehors, et la jeune femme fut interrompue dans ses réflexions par le bruit sourd du car qui allait démarrer. À ses côtés, son sac de voyage, avec ses affaires grossièrement empaquetées. Et au-dessus, cette fameuse lettre, dont elle ignorait encore le futur. Allait-elle la poster ou non ? Dieu seul le savait. Son regard se posa ensuite sur l'intérieur du car : il n'y avait que des passagers aussi paumés qu'elle. Ils semblaient tous avoir quelque chose à se reprocher, ou quelque chose à fuir. Oui, Charlie fuyait. Son passé, et son futur pas très rose. Depuis qu'elle était née, elle avait appris à se débrouiller toute seule, elle pourrait bien continuer. uc.

~ please, never let me go.

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Dans cette partie, racontez nous votre histoire, que ce soit sous forme d'anecdotes, de rps, de journal intime ou même tout simplement de la naissance jusqu'ici ! Nous imposons un maximum de vingt lignes, pour en savoir un maximum sur votre personnage et pour, ainsi, pouvoir le différencier des autres.